À l’initiative du Conservatoire du Pays de Montbéliard, la musicienne Sylvie Chantriaux est venue présenter son Gamelan javanais. Elle a vécu durant 7 ans sur l’île de Java et enseigne désormais ce qu’elle y a appris.
Initialement prévue pour les élèves de CHAM et les classes de percussions, cette résidence d’une semaine a permis à 2 classes de cycle 2 de découvrir, durant une matinée chacune, cet ensemble d’instruments rare aux sonorités très particulières.
Photo Zoé Croissant
Le Gamelan regroupe principalement des percussions : gongs, métallophones, tambours.
Il est utilisée dans toutes les musiques traditionnelles de l’île : mariages, fêtes de village ou cérémonies officielles.
Il présente deux différences par rapport à l’approche européenne de la musique : son enseignement et sa pratique sont exclusivement collectifs et essentiellement dans la tradition orale.
Photo Zoé Croissant
Les élèves ont pu pratiquer, mais aussi découvrir les origines géographiques, le rôle et les principes de jeu de cet ensemble venu de loin.
Durant l’année scolaire 2017-2018, une classe de CE1 de l’école André Boulloche à Montbéliard a participé au dispositif « La classe, l’œuvre ! ».
Cette opération « offre à des classes et leurs enseignants la possibilité de construire un projet d’éducation artistique et culturelle à partir de l’étude d’œuvres d’art issues des collections des musées de France. » Site du dispositif « La classe, l’œuvre ! »
Pour cela, dès le mois de novembre, Patricia Retournard et Virginie Maillotte, enseignantes de la classe, ont régulièrement conduit leurs élèves au musée du château des ducs de Wurtemberg.
Grâce au travail de médiation de Sylvie Biron, responsable des publics Arts et Histoire, ils ont rencontré les œuvres de l’exposition « Jeux de lumières ».
Les élèves de la classe devant l’un des tableaux – 30 mars 2018 – Photo Denis Bretey – Ville de Montbéliard
Ce fut l’occasion d’apprendre à lire un tableau : composition, techniques, couleurs, origines et rôles de la lumière, succession des plans.
Mais aussi d’aller voir plus loin : comprendre comment fonctionne un musée, découvrir le mythe de Narcisse, imaginer qui est ce personnage mystérieux derrière une porte dans la pénombre…
Ces visites ont été complétées en classe par des échanges et des moments de synthèse permettant d’enrichir le Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle des élèves.
Plutôt que de travailler avec une seule œuvre, les élèves ont pu choisir celle qui les intéressait.
Au final, 8 œuvres ont été retenues :
– La Veillée, Charles Weisser, 1886 – L’incendie de la tour Frédéric, Charles Weisser, 1886 – Le tisserand d’Étobon surnommé “Le Roi”, Charles Weisser, 1892 – Planétarium, Éric Fonteneau,1990 – Sun, The Weather Serie (Soleil, Série la météo),David Hockney,1973 – Le ruisseau du Puits Noir,Marcel Ordinaire, 1879 – Le beau Narcisse, Jan Rutgers Van Niwael, 1640 – Paysage au pont, Édouard Bertin, vers 1821
Pour rendre compte de leurs découvertes et de leurs questionnements, Sylvie Biron a proposé que chaque enfant construise une boîte lumineuse originale.
Fermée et éclairée de l’intérieur, elle permet, par un œilleton, de faire entrer le regard et de découvrir comment l’enfant a réinterprété le tableau.
Les constructions sont simples, en papier blanc découpé. Les formes obtenues (motifs, objets, personnages) sont collées en plans successifs.
En déplaçant son œil de quelques millimètres, une autre perspective se révèle.
On aimerait pouvoir se glisser dans ces boîtes sur la pointe des pieds et déambuler dans les compositions des enfants.
Promenade dans l’une des boîtes consacrée au « Tisserand d’Étobon » – Photos Musées de Montbéliard
Pour parvenir à ce résultat surprenant, les visites ont été suivies d’un travail en classe, avec le soutien continu des enseignantes et l’aide des parents.
La présentation de ce travail, par les élèves eux-mêmes, a eu lieu en début de soirée au château dans le cadre de la Nuit Européenne des Musées le samedi 19 mai.
Les boîtes étaient installées à côté de chacun des tableaux. Les visiteurs pouvaient ainsi faire des allers et retours entre l’œuvre originale et son interprétation en volume.
Les parents, venus nombreux, ont apprécié cette présentation et découvert, peut-être, une facette inattendue du travail scolaire.
Le Moloco, espace des musiques actuelles du Pays de Montbéliard, est devenu un partenaire incontournable de l’éducation nationale.
Depuis plusieurs années, sa programmation Molokids attire les enseignants qui font le choix de ce lieu pour la qualité des spectacles proposés aux classes et les pistes pédagogiques qu’ils peuvent y trouver.
Un nouveau pas a été franchi cette année avec la toute première résidence proposée par le Moloco dans le premier degré.
Marie-Laure Lenoir-Dirand et Céline Cailliez, enseignantes à l’école maternelle de Blamont, ont contacté Aurore Grosdemouge, chargée d’action culturelle du Moloco, en juin 2017.
Ce sont donc leurs deux classes qui ont reçu durant plusieurs semaines l’artiste Tiko, un virtuose du Human Beatbox.
Le Human Beatbox est cette pratique issue des musiques urbaines qui consiste à imiter batterie, basse, synthétiseur et scratches juste avec un micro et une voix.
Un vrai défi qui nécessite du souffle, de la technique dans l’utilisation du micro, mais aussi et surtout du rythme et de la créativité.
Recherches à l’école
L’âge de ses apprentis aurait pu dérouter l’artiste. Il n’en fut rien.
Et, grâce à l’engagement des uns et des autres, le projet a largement dépassé l’apprentissage d’une technique : codage de la partition, visite d’un studio graphique, échanges avec les résidents de l’EHPAD, préparation à la première montée sur scène…
On montre ce qu’on sait faire à l’EHPAD Visite du studio graphique
Le jour dit, le 1er juin, les élèves se sont retrouvés comme des grands sur les planches du Moloco – rien que ça ! – devant une salle bien remplie.
L’année scolaire 2017-2018 a vu la mise en œuvre d’un Contrat Local d’Éducation Artistique à Valentigney.
Fruit d’un partenariat entre une collectivité locale, le ministère de la Culture et celui de l’éducation nationale, un CLÉA permet des actions artistiques durant 3 ans sur un territoire donné.
La volonté de la Ville de Valentigney a permis d’engager cette démarche dont profiteront les élèves de la commune.
Quatre classes de la ville ont répondu à l’invitation qui a été faite aux écoles et ont travaillé durant 5 demi-journées entre février et avril avec les artistes Roxane et Fériel : le CM2 de Cécile Guédat et l’ULIS de Pierre Lapprand (école des Chardonnerets), le CM1 d’Isabelle Weité (école de Sous-Roches) et celui de Mylena Kobierzycki (école Donzelot).
C’est cette dernière classe qui nous raconte en mots et en photos cette rencontre vue de l’intérieur.
Deux classes de l’école élémentaire de Rougemont (Montbéliard 1) ont été retenues pour la deuxième édition du dispositif national Création en cours.
Pilotées par les Ateliers Médicis (Ministère de la Culture), ces résidences de création associent au cours d’une année scolaire une ou plusieurs classes et de jeunes artistes sortant d’une école d’art.
Le 26 avril 2018, la délégation JM France de Montbéliard proposait son second spectacle de la saison au Jules Verne.
Sur scène, les vrais instruments (guitares, clarinette ou flûte à coulisse) ne font pas le poids face à un capharnaüm d’objets détournés ou récupérés : tubes et tuyaux, vasque remplie d’eau, pots, vélo, boîte à meuh, calebasses…
Tout cela ne semble pas gêner – bien au contraire – les trois musiciens : Aurélie Pichon, Mathias Desmier et Alain Guazzelli.
À chacun ses gestes de prédilection : souffler, frapper, gratter. Mais aussi effleurer, patauger, bidouiller.
Dans la salle, des yeux émerveillés et des oreilles grandes ouvertes durant ce spectacle sans parole où la poésie naît des sons surprenants que les artistes assemblent.
Les 24 et 25 avril, 250 élèves ont pu assister en 3 séances au spectacle Listen to the Silence, un voyage avec John Cage (1912-1992).
Ce spectacle en petite jauge (80 places) était proposé par le Moloco à Audincourt en partenariat avec MA scène nationale.
Les enseignants avaient pu préparer leurs élèves avec quelques pistes proposées par le Moloco et le CPEM.
Pas simple d’entrer dans l’univers particulier, parfois jugé inaccessible, de ce compositeur américain.
Comme s’il s’était battu contre son nom, John Cage a voulu casser les règles en jalonnant son œuvre de questions :
« À quel moment les sons deviennent-ils de la musique ? », « La musique peut-elle naître du hasard ? »
« Le silence est-il aussi de la musique ? », « Est-ce que les arbres peuvent chanter ? »
« Les voitures sont-elles des instruments ? »
Les réponses, elles aussi, sortaient des sentiers battus : pianos préparés, sons aléatoires, interventions de bruits enregistrés.
Pour évoquer cet artiste, le pianiste Jeroen Malaise, l’acteur-performeur Tjyying Liu et la vidéaste Letizia Renzini proposaient un dispositif scénique tout à fait particulier.
Les spectateurs choisissaient à l’entrée un univers : piano ou chantier. Suivant leur choix, ils étaient installés dans l’un des deux espaces aménagés.
Séparé de l’autre par un jeu de rideaux mobiles servant d’écrans aux projections, chaque groupe assistait à une partie du spectacle un peu différente de l’autre.
Deux point de vue d’un même moment dans une forme qui trouble la perception et qui mêle concert, laboratoire sonore, interaction avec le public et vidéo.
Au final, un spectacle unique qui fait partager l’audace, le talent et surtout la poésie du compositeur.
Les classes qui ont pu surmonter les difficultés météorologiques se sont régalées en venant voir et entendre le spectacle Tambours proposé par la compagnie L’Esprit frappeur le 2 mars 2018.
C’est la délégation JM France du Pays de Montbéliard qui avait fait venir ce trio de percussionnistes dans la salle du Jules Verne à Montbéliard.
23 classes avaient répondu à cette invitation.
Lionel Tessier, Stanislas Bujok et Didier Latrasse ont promené les jeunes spectateurs à travers le monde.
Le tambour y est partout présent.
Instrument de fête, de rituels, de cérémonie et de danse, il accompagne toutes les musiques, des plus anciennes aux musiques électroniques.
Peau, bois ou métal, grave ou aigu, forte ou piano, petits, gros ou moyen… L’inventaire des combinaisons semble impossible à établir.
Et pourtant les musiciens ont proposé un voyage qui laisse à l’oreille le temps de s’habituer à toutes ces sonorités. https://www.jmfrance.org/spectacles/tambours http://espritfrappeur.org/
Mardi 30 janvier 2018, l’école maternelle des Autos à Audincourt a accueilli Stéphanie Manzo, harpiste et professeure au Conservatoire du Pays de Montbéliard.
Elle était venue avec deux instruments : une grande harpe et une harpe celtique, plus petite. Des instruments qu’on peut rarement voir et entendre et qui ont étonné les élèves des 4 classes.
Au fil des pièces choisies par la musicienne, les enfants ont partagé leurs émotions et découvert qu’un instrument pouvait raconter des histoires.
En fin de séance, chacun a pu essayer – avec des réussites diverses – de produire quelques notes.
Nous vous proposons ci-dessous plusieurs ressources autour de La Marseillaise.
Il s’agit tout d’abord de la découvrir (histoire, éducation morale et civique, littérature) et de la faire apprendre aux élèves dans la perspective d’une interprétation publique.
Nous vous invitons également à explorer avec eux comment elle a marqué l’histoire des arts en devenant un support de création grâce à l’utilisation par des artistes de l’interprétation, de la citation, mais aussi par la transgression.
La question est souvent posée de l’utilisation de musiques et de chansons à l’école, en particulier celles qui figurent dans les répertoire vocaux de l’Académie ou dans d’autre recueils achetés par les enseignants ou les écoles.
D’une manière générale, il faut savoir que toutes les musiques que nous utilisons en public sont soumises à des droits d’auteur.
Sauf… s’il n’y a pas d’auteur ou de compositeur identifiés (musiques traditionnelles par exemple) ou que l’œuvre est tombée dans le domaine public (c’est le cas depuis quelques semaines du célèbre Boléro de Maurice Ravel).
Le fait d’avoir acheté un répertoire (ou un CD à de musique instrumentale ou le DVD d’un film d’animation) ne fait pas de l’acquéreur le propriétaire des droits de l’œuvre. Il achète juste le droit de l’utiliser à titre privé ou familial et, par analogie, dans sa classe.
Pour une diffusion ou une exécution publiques, il faut donc s’acquitter de droits d’auteur auprès de la SACEM.
C’est toujours à l’organisateur de le faire. Ainsi une classe qui se produit dans le cadre d’une manifestation qu’elle n’organise pas donne la liste des œuvres à l’organisateur qui est tenu de payer les droits.
Pour les écoles, la question revient souvent au moment des manifestations de fin d’année.
Il est judicieux de contacter la délégation SACEM de Besançon (26 rue de la Préfecture – 03 69 67 25 70) pour un devis AVANT l’événement.
On peut également trouver des information sur le site de laSACEM.
Le montant des droits dépend du nombre d’œuvres et du fait qu’il y aura ou non des rentrées d’argent (billetterie, vente de gâteaux…). En général, c’est un forfait autour de 50 euros.
On peut toujours « oublier » de déclarer une manifestation.
Mais gare alors aux articles dans la presse et à la publicité qui est faite autour de l’événement : c’est toujours plus cher APRÈS.
En marge de l’apprentissage de la chanson Y’a du boulot (Répertoire vocal de l’Académie de Besançon, édition 2010-2011), nous vous proposons de travailler avec des élèves de cycle 3 sur quelques représentations du travail au fil du temps, des travaux des champs à l’industrie, du labeur au chômage, à travers les œuvres suivantes :
Juin, extrait du livre Les Très Riches Heures du duc de Berry – (à partir de 1411 – Frères de Limbourg),
Tableau Des glaneuses (1857 – Jean-François Millet),
Tableau Les Raboteurs de parquet (1875 – Gustave Caillebotte),
Photographie Lunchtime atop a Skyscraper (1932 – Charles Clyde Ebbets)
Vidéo de la chanson Les mains d’or (2001 – Bernard Lavilliers)
Nous vous proposons ci-dessous une fiche pédagogique permettant de réfléchir à la création en temps de guerre avec des élèves de CE2 à CM2.
Elle prend appui sur l’apprentissage du Chant de la Libération (Chant des partisans – 1943) à partir des circonstances de création de cette chanson. Puis le sujet est élargi vers Guernica (Pablo Picasso – 1937) et Le Dictateur (Charlie Chaplin – 1940).
Le thème du temps qui passe est présent dans tous les champs artistiques et particulièrement en musique et en arts visuels.
En marge de l’apprentissage de la chanson La pendule (Répertoire vocal de l’Académie de Besançon, édition 2009-2010), nous vous proposons d’explorer ce thème avec des élèves de cycles 2 et 3.
Debout, devant la glace, travaillez votre placement les pieds bien à plat, les genoux et le bassin souples, les épaules relâchées, en évitant les crispations : quand ça « coince » quelque part, la voix sort mal ! Une main sur les côtes et l’autre sur le ventre, fermez les yeux et prenez conscience de votre respiration, sans chercher à la modifier.
2. Relaxez les mâchoires
Toujours face au miroir, baillez et faites des grimaces pour décontracter les muscles. L’expression du visage colore la voix.
3. Apprenez la respiration abdominale profonde
Allongé sur le sol, yeux fermés, étirez-vous pour bien sentir tout votre corps puis respirez les mains posées sur le ventre.
4. Testez votre « instrument »
Une main sur le sternum, l’autre sur la nuque, marmonnez et écoutez la résonance dans le squelette.
5. Trouvez votre voix
Placez un son sur l’expiration. Le timbre doit être le plus naturel possible. Dites ensuite des phrases banales et chantez-les sur une mélodie de votre invention, en claquant des doigts.
6. Faites des vocalises
Chantez « Vim vam vim vam voum », en détachant bien chaque syllabe sur une petite gamme descendante.
7. Faites-vous plaisir
Dansez et chantez sur votre disque préféré en suivant ou non la mélodie
8. Perfectionnez-vous
Inscrivez-vous dans une chorale pour progresser et vous désinhiber.
9. Bougez
Natation, danse, yoga, stretching. Choisissez ce qui vous convient pour travailler posture et souplesse. Et chantez tous les jours.
10. Ne forcez pas
Votre voix est un instrument fragile, ne lui en demandez pas trop. Mettez-la au repos dès les premiers signes de fatigue. Si vous chantez régulièrement, prenez des cours pour améliorer votre technique et préserver vos cordes vocales !
Choisir entre « imprégnations répétitives » et « dialogues (audition/répétition) »
en maternelle, jouer sur des processus d’imprégnation répétitive.
en élémentaire, utiliser la méthode d’audition / répétition de fragments successifs, en dialogue avec le maître.
ce dialogue construit le chant progressivement et méthodiquement, dans une pulsation vivante et un jeu expressif.
le principe d’alternance des rôles (« c’est à moi de chanter » / « c’est à vous ») est transmis par le geste (et non par des mots).
l’enseignant s’abstient de chanter « avec ».
Faciliter la mémorisation
varier les sollicitations (par petits groupes, individuellement, classe entière…)
dire certaines phrases de l’enchaînement « dans sa tête » (chant intérieur comme pour la lecture)
remplacer une phrase vocale par un instrument rythmique ou mélodique
recourir à un accompagnement (guitare ou clavier) lorsque c’est possible
écouter des essais enregistrés devient aussi utile (écoute critique et débattue).
Autres modalités d’apprentissage
apprentissage du chant en dansant sur une version enregistrée
mémorisation naturelle de chants à répondre avec un meneur dynamique
assimilation progressive par essais répétés des chants « à accumulation »
mobilisation de la gestuelle.
Conseils concernant le travail préparatoire qu’il convient d’engager avant d’apprendre un chant aux élèves d’une classe
Au niveau du maître
Choisir le chant
Ce choix s’effectue suivant :
la pertinence du texte
l’attrait musical
l’adaptation à l’âge et aux goûts des élèves
les compétences acquises
le contexte de la vie de classe, à ses liens avec un projet en cours
parfois aussi, les capacités du maître
S’approprier le chant
S’intéresser au texte, au rythme et à la mélodie pour :
être capable de restituer le chant
être capable de le reprendre par phrases
Repérer les difficultés
En les recherchant dans le texte, la mélodie, le rythme
Prévoir le découpage à retenir
Choisir le ton du chant
Respecter la tessiture des voix d’enfants.
Recourir à des aides possibles lors de la mise en œuvre
demander à un enfant de relayer le maître
s’appuyer sur une note de départ, produite à l’aide d’un instrument
s’aider d’un enregistrement
Au niveau des enfants
Préparation physique, sensorielle et psychologique
Voici une liste d’exercices qui peuvent concourir à cette préparation :
étirements ou décontraction
contrôle de son ancrage sur le sol (buste droit, sans raideur)
sensibilisation à la respiration
échauffement vocal simple
Comment présenter le chant aux enfants ?
Par la voix de l’enseignant
Il est possible d’utiliser un chant enregistré. Les chansons difficiles à interpréter peuvent être mises au répertoire au travers d’activités d’écoute seulement.
Conseils concernant des difficultés particulières rencontrées.
Difficultés rythmiques
Voici une liste d’exercices qui peuvent concourir à résoudre ces difficultés :
travail corporel
marquage de la pulsation
parlé rythmé (de préférence avec le texte)
rythmes frappés
déplacements (qui pourront, mais ultérieurement, se prolonger en chorégraphie)
Difficultés mélodiques
s’échauffer la voix
découper la mélodie
jouer avec des répétitions variées (de hauteur, de nuance, d’effets vocaux)
Longueur d’un chant
Mieux vaut consacrer le temps nécessaire à l’apprentissage du premier couplet.
Enfants qui manifestent des difficultés vocales
jeu de la sirène
jeu des fusées sonores
participation « immergée » dans le groupe qui chante
le maître conserve une attitude attentive, accueillante et non culpabilisante
Des aides techniques complémentaires, centrées sur l’écoute
écouter un enregistrement du chant orchestré pour repérer la structure, les nuances, choisir un tempo.
écouter cet enregistrement après le premier couplet appris pour comparer.
Cela peut déboucher sur une véritable activité d’écoute dans laquelle on pourra situer les voix, les timbres, l’orchestration, les intermèdes instrumentaux.
écouter un enregistrement de la classe.
Chanter seulement ou interpréter des chants ?
L’interprétation constitue une phase nécessaire. Elle met en jeu par discussion un travail sur les nuances, le tempo, les attaques, les dispositifs (solistes, groupes), voire l’accompagnement (percussions simples, corporelles, bruits de bouche), le mime ou la mise en scène.
Les capacités inventives des enfants peuvent conduire à des réinterprétations et donner naissance, tant pour le texte que pour la musique à des pièces originales.
L’objectif de l’école maternelle est d’enrichir les possibilités de création et l’imaginaire musical, personnel et collectif, des enfants, en les confrontant à la diversité des univers musicaux. Les activités d’écoute et de production sont interdépendantes et participent d’une même dynamique.
Par les usages qu’ils font de leur voix, les enfants construisent les bases de leur future voix d’adulte, parlée et chantée. […]
Les enfants apprennent à chanter en chœur avec des pairs. […]
Les enfants acquièrent un répertoire de comptines et de chansons adapté à leur âge, qui s’enrichit au cours de leur scolarité. […] L’enseignant peut ensuite faire appel à des chants un peu plus complexes, notamment sur le plan rythmique. […]
Les activités mettant en jeu des instruments et les sonorités du corps participent au plaisir de la découverte de sources sonores variées et sont liées à l’évolution des possibilités gestuelles des enfants. […]
Les activités d’écoute visent prioritairement à développer la sensibilité, la discrimination et la mémoire auditive. […]
L’éducation musicale développe deux grands champs de compétences structurant l’ensemble du parcours de formation de l’élève jusqu’à la fin du cycle 4 : la perception et la production. Prenant en compte la sensibilité et le plaisir de faire de la musique comme d’en écouter, l’éducation musicale apporte les savoirs culturels et techniques nécessaires au développement des capacités d’écoute et d’expression. […]
La voix tient un rôle central dans les pratiques musicales de la classe […]
La mobilisation du corps dans le geste musical contribue à l’équilibre physique et psychologique. […]
Dans la continuité du cycle 2 et pour préparer le cycle 4, l’éducation musicale en cycle 3 poursuit la découverte et le développement des deux grands champs de compétences qui structurent l’ensemble du parcours de formation : la perception et la production.
Par le travail de la perception, celui de l’écoute de la musique, les élèves développent leurs capacités à percevoir des caractéristiques plus fines et des organisations plus complexes de la musique. […]
Par le travail de production qui repose pour la plus large part sur l’expression vocale, ils développent des techniques permettant de diversifier leur vocabulaire expressif pour le mettre au service d’un projet d’interprétation. […]
Les compétences déjà travaillées au cycle 2 s’enrichissent de nouvelles dimensions – interpréter, commenter, créer, argumenter – marquant la progression des élèves vers des situations de perception et de production plus complexes qu’auparavant, à travers des objets musicaux et des situations de travail progressivement plus complexes.
Comme au cycle 2, chaque élève qui le souhaite doit pouvoir s’engager chaque année dans la réalisation d’un projet choral ambitieux et associant autant que possible d’autres formes d’expression artistique.